mon retour de plongée
le 20 février 2013:
e.mail envoyé à mon guide/prof de plongée préférée (et son ami, qui plongeait avec nous parfois) lors de ces vacances de plongée en Thailande. J’y exprime ma position par rapport à l’attitude de cette société de super-conservation au détriment de la vie elle-même:
Chère …, C’était bien de retrouver mon bercail avec sa lumière chaude d’un soleil d’après-midi se reflétant sur le mur de l’immeuble en face.
Déjà 3 jours ici et enfin sorti du sac mon appareil avec les dernières photos, tu les trouveras en attache, réduites à 12 pourcent, montrant notre diner au HYATT, invité par Y., et hier encore le peu de neige devant mes fenêtres. Ils ont promis plein de neige en Suisse, mais Genève sera sans doute encore épargné, comme presque toujours. En tout cas cette nuit il ne neigeait pas par ici.
Je suis toujours au rythme des lieux plus à l’est et me lève régulièrement à 4 heures du matin. Je ratrapperai cet’après-midi … ce matin, tout à l’heure donc, une heure de training en natation avec cette année un prof vraiment compétent, ayant l’envie qu’on apprenne enfin de couler dans l’eau … veut dire, de glisser dedans sans freiner avec des mouvements/positions inappropriés. C’est plus dure qu’on croit, car c’est une affaire de reflexe, pas seulement de volonté / imaginant sa position.
Je n’ai pas encore fait grand chose, à part de m’appliquer à maintenir un minimum d’ordre dans un chaos de retour de voyage.
Je pense à toi, à vous deux, aux plongées. Déjà une semaine de passée depuis notre dernière plongée … et je ne sais pas encore si je veux recommencer: je m’aperçois bien comme je fais peur à tout ce monde ayant une responsabilité pour les plongeurs … à cause de la pression sociale mise sur les gens qui me guident (mon dite grand’âge de 76 ans) … la pression que RIEN DE DOIT ARRIVER … une attitude débile aussi débile qu’est cette société tout entière, jugeant plus important la conservation d’un état débile que le dynamisme de la vie elle même …
… pour moi l’énergie de la vie – les chinois l’appellent le CHI – a pour moi une qualité presque réligieuse (dans mon imagination / jugement des valeurs). Cela revient à ce que couper cette énergie, veut dire, la réduire pour mieux conserver une vie / empêcher à outrance des accidents à pour moi une odeur de péché.
Et c’est le péché que font pratiquement toutes les mamans n’étant plus dans une société dite sauvage, elles empêchent le gosse de conquérir eux-mêmes cette vie par leurs propres moyens, dans la croyance, qu’empêcher tout bobo au gosse ils le prépareraient à la vie … des foutaises, et c’est pour nous tous la même chose.
Chère …, je te remercie pour ton amitié, ta présence dévouée lors des plongées, ton sourire, ton courage à prendre le taureau par les cornes. Tu est une fille formidable, je t’admire. J’aurais voulu être comme toi, quand j’étais jeune.
A toi et à … une un grand bon temps et plein de plongées dans cette eau chaude … et à toi des clients pas trop embêtants.
Je t’embrasse, vous embrasse, Heidi
Ecrit plus tard dans le cadre d’un travail d’études sociologiques: .vieillir et autonomie – par Sophie B. – Dans cette même vision va le film: Sans Plus Attendre, avec Jack Nicholson et Morgan Freeman. See also: on diving ships – and down in the deep – my pure nostalgia.
Et plus tard encore: Est-ce que la plongée sportive est aussi pour les vieilles femmes … et diabète – santé – économie … et moi et moi et moi.